Les trafiquants, qui ont rempli 444 conteneurs de bois, restent à être identifiés et mis en arrestation.
La police brésilienne a annoncé le 18 janvier avoir démantelé un gigantesque réseau d’exportation illégale de bois d’Amazonie en partie destiné à l’Europe et aux Etats-Unis. Quelque 444 conteneurs de bois tropical ont été découverts dans le port de la ville septentrionale de Manaus. Si on les mettait bout à bout, « ils couvriraient une distance de 1.500 km », a assuré la police fédérale dans un communiqué. L’opération policière Arquimedes (« Archimède »), lancée il y a plus d’un mois, avait pour objectif d’« arrêter le flux du transport clandestin de bois coupé illégalement dans la forêt amazonienne et destiné à de grands négociants au Brésil, en Europe et aux Etats-Unis », selon le texte. Aucune arrestation n’a encore eu lieu, les autorités devant encore identifier les personnes et compagnies impliquées dans les coupes illégales, le transport et la commercialisation du bois.
La forêt amazonienne, « poumon » de la Terre, est mise en danger par l’avancée de l’agrobusiness et la déforestation sauvage. D’après des données officielles recueillies par observation satellitaire, après quelques progrès notables, la déforestation amazonienne s’est de nouveau accélérée, de 24% en 2015 et de 29% en 2016. Mais le président brésilien Michel Temer a assuré à la fin de l’année dernière que la tendance s’était inversée en 2017. La politique du président vis-à-vis de l’environnement et des populations indigènes d’Amazonie a été la cible de nombreuses critiques, au Brésil comme à l’étranger. Le gouvernement conservateur avait dû faire marche arrière dans plusieurs cas emblématiques l’an dernier, comme celui d’un projet qui ouvrait la voie à l’activité minière privée sur un territoire de près de 50.000 kilomètres carrés en pleine Amazonie.