La Commission européenne a ouvert une consultation publique sur les mesures à prendre pour stopper le déclin des populations d’abeilles et d’autres pollinisateurs.
« On estime à 15 milliards d’euros annuels la production agricole de l’UE directement liée aux pollinisateurs », a rappelé la Commission dans un communiqué annonçant l’ouverture de la consultation le 11 janvier. De même, presque quatre fleurs sauvages sur cinq nécessitent une pollinisation animale, tandis que plus de quatre cultures sur cinq en bénéficient. Pourtant, la Commission souligne que « près d’une espèce de papillons et d’abeilles sur 10 est menacée d’extinction selon la liste rouge européenne ». M. Karmenu Vella, commissaire européen chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche, a affirmé que « les scientifiques nous ont avertis d’un déclin marqué des pollinisateurs en Europe. Nous avons une bonne compréhension des raisons du déclin de certains d’entre eux, mais nous manquons de connaissance pour d’autres. Il ne fait aucun doute qu’il est temps d’agir […]
La consultation publique constitue la deuxième étape de l’élaboration d’une « initiative européenne sur les pollinisateurs », initiée en décembre 2017 par la publication d’une feuille de route présentant le problème, les buts à atteindre en matière de préservation des pollinisateurs et les différentes façons possibles de les atteindre.
« La consultation vise à faire en sorte que toutes les parties prenantes concernées par les pollinisateurs et la pollinisation aient l’occasion d’exprimer leur point de vue sur le problème du déclin des pollinisateurs et sur une approche de l’UE pour y remédier », explique la Commission. Elle invite ainsi les citoyens, mais aussi les scientifiques, les ONG, les agriculteurs, les apiculteurs ou encore les architectes paysagistes à s’exprimer.
La consultation, disponible sous forme de questionnaire en 23 langues, sera ouverte jusqu’au 5 avril 2018.