Le Prince de Ghana, les deux gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire, et de nombreuses entreprises internationales du chocolat et du cacao travaillent conjointement pour mettre un frein à la déforestation induite par la cacaoculture.
Depuis plusieurs années, le Prince de Galles se fait le porte-parole de la lutte contre la destruction des forêts tropicales, et en appelle notamment au concours des principales sociétés mondiales du chocolat et du cacao. En mars 2017, une réunion avait été organisée à Londres, au cours de laquelle ces dernières avaient lancé une déclaration d’intention visant à mettre fin à la déforestation des forêts tropicales en lien avec leur chaîne d’approvisionnement. Huit mois plus tard, à la conférence des Nations Unies sur le climat (COP23) à Bonn, les principaux producteurs de cacao du Ghana et de la Côte d’Ivoire, ainsi que les plus grandes entreprises mondiales de chocolat et de cacao, ont signé un accord – l’Initiative Cacao & Forêts (CFI) – visant à la restauration des forêts dégradées par les activités de production de cacao et à empêcher la conversion de nouvelles forêts. Le 5 novembre dernier, une nouvelle pierre a été posée : le Prince de Galles a participé à une réunion à Accra réunissant les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire et différentes entreprises internationales (parmi lesquelles Ferrero et Nestlé) pour discuter des principaux problèmes environnementaux dans le secteur cacaoyer et du déploiement de pratiques durables. Gouvernements et entreprises ont fait part des réalisations de l’année écoulée dans le cadre du CFI, telles que « de nouvelles restrictions sur la conversion de terres en cacaoculture et sur l’approvisionnement en cacao dans les parcs nationaux, l’introduction d’encadrements de l’utilisation des terres plus forts afin de différencier et de protéger les forêts à haute valeur de conservation, et le développement de modes de production agro-forestiers du cacao plus durables», rapporte la World Cocoa Foundation dans un communiqué. Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont récemment publié leurs plans nationaux de mise en œuvre pour 2018-2020, et les entreprises participantes « sont en train de finaliser leurs plans d’action détaillés pour chaque entreprise. » Enfin, « Les participants à la réunion ont souligné l’importance d’une intensification de l’agriculture durable dans des zones respectueuses de l’environnement et de l’augmentation des revenus des agriculteurs, conditions indispensables à la réduction de la pression agricole exercée sur les forêts. Des actions clés sont en cours pour cultiver plus de cacao sur moins de terres, augmenter la production de cacao adaptée aux changements climatiques et veiller à ce que le cacao puisse être traçable jusqu’au lieu de production. »