Une étude publiée dans la revue Science Advances détermine que l’impact de l’homme sur les écosystèmes d’Amérique du Sud a augmenté de 268 millions d’hectares depuis 1985.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Maryland et d’autres institutions a utilisé l’imagerie satellite pour détecter les changements dans les paysages terrestres d’Amérique du sud et a constaté que 713 millions d’hectares, soit 40 % de la région, avaient été modifiés depuis 2018. Les travaux, publiés dans la revue Science Advances, révèlent que la superficie des écosystèmes naturels de la région a diminué de 16 % au cours de cette période, tandis que l’utilisation des pâturages a augmenté de 23 %, celle des terres cultivées de 160 % et l’étendue des plantations de 288 %.
Si les auteurs ont découvert que 40 % de la masse continentale Sud-Américaine avaient été touchés par l’activité humaine depuis 2018, ce pourcentage s’élève à 60 % depuis 1985. Ils constatent que les forêts tropicales telles que la forêt amazonienne ont été les plus touchées. « L’écozone (ensemble d’écosystèmes) de la forêt tropicale humide, qui est principalement constituée de la forêt amazonienne, a connu une augmentation de 134 % de l’impact humain sur les terres naturelles. L’augmentation relative la plus importante s’est produite dans l’Amazonie hors du Brésil, où l’impact humain a augmenté de 174 % ».
L’étude a également identifié 55 millions d’hectares de couverture terrestre naturelle « perturbée ». C’est-à-dire qu’elle n’avait « aucune utilisation discernable des terres ». Cela indique que les terres ont été dégradées, mais ne sont pas économiquement productives. Les auteurs suggèrent que ces terres pourraient être utilisées pour augmenter la production de nourriture, pour la restauration des écosystèmes ou pourraient être laissées à l’abandon pour qu’elle se régénère naturellement. L’étude a déjà trouvé des preuves de repousse naturelle d’arbres sur près de 38 millions d’hectares de terres.