Plus de 40 entreprises dont Carrefour et l’Oréal ont publié une déclaration demandant à la Commission européenne un projet de loi ambitieux pour mettre fin à la commercialisation de matières premières et aux produits liés à la déforestation et la conversion des écosystèmes.
De nombreuses entreprises européennes ont signé une déclaration demandant à la Commission européenne d’agir pour lutter contre la destruction des écosystèmes. Elles déclarent qu’une « une législation européenne ambitieuse est nécessaire de toute urgence pour s’attaquer à cette menace. Il est indispensable de mettre en place des conditions de concurrence équitables pour permettre la mise sur le marché européen de produits plus durables ». Parmi ces entreprises, on retrouve Carrefour, l’Oréal ou encore Lidl.
Les entreprises demandent que la législation inclut des obligations en matière de diligence raisonnée (système permettant d’évaluer l’impact d’une entreprise), de transparence et de traçabilité qui devront être applicables également au secteur financier. Elle devra aussi prendre en compte la conversion et la dégradation des écosystèmes naturels et pas uniquement la déforestation. Les entreprises signataires mettent également en avant les effets collatéraux de la conversion des écosystèmes sur les économies de l’Union européenne : « La destruction et la dégradation continues de la biodiversité affectent directement la production agricole et d’autres activités économiques, ce qui a un impact sur les marchés et le bien-être humain. La concurrence déloyale nuit aux entreprises qui s’engagent à agir de manière responsable sur le marché européen », expliquent-elles dans la déclaration.
Ce texte fait écho à la campagne #Together4forests initiée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et d’autres ONG. Elle vise à obtenir une législation forte empêchant la commercialisation de produits liés à la déforestation et à la conversion d’écosystèmes. « Grâce à cette campagne, plus d’1,1 million de citoyens ont participé en décembre dernier à la consultation publique lancée par la Commission européenne pour demander une loi ambitieuse » explique le WWF. Les entreprises recommandent aussi que d’autres pays consommateurs harmonisent leurs cadres réglementaires sur ces points afin d’éviter les fuites de produits et de marchandises.