Politiques de la vie

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La Nature au prisme social

Les débats sur les rapports entre Nature et Culture sont aujourd’hui d’actualité en sciences sociales. Ces nouvelles analyses font partie à la fois d’une critique de la pensée sociale mais aussi d’un questionnement plus ample sur l’écologie politique. Il paraît dorénavant nécessaire de relier la Culture à la Nature. Notre histoire a pourtant toujours comporté une interprétation du fonctionnement de la Nature et par-là de la nature humaine. Nous avons constamment été dans un conditionnement mutuel, bien qu’inconscient, avec la Nature.

Politiques de la vie
La Nature au prisme social
Thomas Seguin
Editions L’Harmattan
Parution juillet 2017
222 pages
22,50 €

Nous ne sommes probablement pas si différents des primitifs, nous ne pensons peut-être pas, ni n’organisons, nos sociétés si différemment d’eux. Nous découpons en effet notre réalité selon des catégories sensibles semblables aux peuples primitifs (Temps, Espace, Rythme, Corps), indéfectiblement liées à la naturalité.

Le retour de la Nature est ainsi également un retour ontologique sur la question de notre propre nature. Le déracinement naturel de l’homme moderne peut être interprété comme une des causes des troubles sociaux, comme de la crise écologique, dans laquelle il est plongé. Si une société sait comprendre et respecter la vie en elle- même, elle saura établir un rapport compréhensif et équilibré avec les entités naturelles. La définition de la nature de la vie, ainsi que de sa physionomie, est en quelque sorte l’objet même du politique, et de sa décision. La vie prise ainsi dans sa saisie intégrale induit l’élaboration d’une physique sociale qui sache penser les conditions de l’harmonie sociale ainsi que celles d’une société vivante.

Docteur en Sociologie de l’Université Paul Valéry de Montpellier, Thomas Seguin est également diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble et de l’Institut d’études européennes de Bruxelles. Il a notamment enseigné dans les universités de Saint-Etienne, de Montpellier et de Bourgogne ainsi qu’à l’université francophone Galatasaray d’Istanbul.