Dans l’Oise, un équipage de chasse à courre sanctionné pour un tir près d’habitations

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Un équipage de veneurs de l’Oise, dont l’un des membres avait tiré avec son fusil pour abattre un cerf près d’habitations à Morienval le 22 décembre, a été suspendu 15 jours, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture.

« La préfète de l’Oise Corinne Orzechowski a décidé de suspendre pour 15 jours l’attestation de conformité de meute délivrée à l’équipage de la Futaie des Amis, sous la responsabilité duquel la chasse à courre concernée a eu lieu », est-il indiqué dans un communiqué.  Le cerf poursuivi ce jour-là s’était retrouvé aux abords d’un hameau et aurait dû être gracié, selon la réglementation.  Mais « un membre de cet équipage a néanmoins fait feu avec son fusil » pour l’abattre, est-il souligné dans le communiqué.  « Ce comportement individuel constitue une faute qui n’est pas acceptable », estime la préfecture qui « envisage » de « demander au veneur concerné de se dessaisir de ses armes ». L’homme en question a été exclu de son équipage.  « Ce garçon m’a lui-même proposé de ne plus en faire partie. Il est conscient d’avoir pris la mauvaise décision », relate à l’AFP Alain Drach, maître de l’équipage de la Futaie des Amis. Au moment de l’incident, il éloignait les chiens du hameau, comme le prévoit la réglementation.  S’il reconnaît « un acte contre la loi », Alain Drach estime que ce « carton rouge » ne devrait « concerner que le joueur qui a mal agi, et pas l’équipage dans son ensemble ».  Stanislas Broniszewski du collectif AVA (« Abolissons la Vénerie Aujourd’hui ») dénonce à l’inverse « l’accumulation d’incidents depuis des années » et continue de demander « la suspension définitive de cet équipage ».  Alain Drach accuse en retour le collectif AVA de « perturber systématiquement les chasses » et de « chercher l’incident ».   Le 22 décembre, le collectif serait « arrivé avec une voiture pour pouvoir filmer, et a bloqué la route ». « Sans cela, le cerf repartait dans la forêt », d’après le maître d’équipage.  Le parquet de Senlis a de son côté ouvert une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « infractions à la législation sur la chasse ».