Le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne viennent de présenter leurs nouvelles orientations en faveur d’une « économie bleue durable ». Cette nouvelle stratégie se substitue à celle de 2012 sur la « croissance bleue ».
L’ « économie bleue » se réfère aux activités économiques liées aux mers, océans et littoraux (tourisme, produits de la mer, transport maritime…). Le 26 mai 2021, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne ont présenté leurs nouvelles orientations en faveur de cette économie qui se doit désormais d’être « durable ». Les grandes orientations comprennent des océans et des mers sains, l’amélioration des connaissances et de la sensibilisation pour une meilleure gestion des ressources, une économie bleue durable venant soutenir la relance et la prospérité, et également une économie socialement juste, équitable et inclusive. Ces conclusions se substituent à celles de 2012 sur la « croissance bleue » qui consistait à chercher dans les mers, océans et littoraux, les nouveaux moteurs de l’économie.
La Commission européenne a expliqué que les effets du changement climatique tels que l’appauvrissement de la biodiversité, la pollution, la surexploitation ou encore la destruction des habitats naturels sont un défi pour la résilience de l’économie bleue et de la société dans son ensemble. Les deux institutions européennes ont proposé des mesures concrètes comme une « proposition d’objectifs juridiquement contraignants visant à restaurer les écosystèmes dégradés, en particulier les principales zones de frai et d’alevinage et les zones présentant le plus grand potentiel de captage et de stockage du carbone, ainsi qu’à prévenir les catastrophes naturelles et à en atténuer les effets ».
Cette nouvelle stratégie est inspirée du Pacte vert – une stratégie de croissance de l’Union européenne visant à mettre l’Europe sur les rails de la transition vers une société neutre pour le climat, juste et prospère, dotée d’une économie moderne, compétitive et efficace dans l’utilisation des ressources. L’idée est que tous les secteurs maritimes que ce soit la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les activités portuaires… prennent part à la décarbonation et à la dépollution du secteur de la production d’énergie, du transport maritime et des ports, à la prévention des déchets (singulièrement le plastique), à la conservation et protection de la biodiversité, à la promotion de solutions fondées sur la nature pour la résilience côtière, à la pêche durable et à l’amélioration des connaissances des océans.
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