Les dirigeants mondiaux se sont engagés lors sur sommet des Nations Unies sur la biodiversité en septembre 2020 à placer la nature au cœur de la relance économique. Birdlife revient sur les conclusions du sommet.
La crise sanitaire du Covid-19 offre l’occasion de s’orienter vers une relance économique plus verte. Le sommet des Nations Unies sur la biodiversité qui s’est tenu le 30 septembre 2020 sur le thème « Action urgente en faveur de la biodiversité pour le développement durable ». L’ONG Birdlife est revenue sur les conclusions de cet évènement pour voir si l’engagement des dirigeants de placer la nature au cœur de la relance économique serait suffisant pour transformer notre relation à l’environnement avant qu’il ne soit trop tard.
L’engagement signé par plus de 70 chefs d’État et de gouvernement en faveur de la nature réunit les signataires autour d’une ambition collective pour la nature, le climat et les hommes. Il a été reconnu que la perte de biodiversité et la mauvaise gestion de la nature provoquent une dégradation écologique, exacerbent le changement climatique et favorisent l’émergence de maladies zoonotiques, et qu’un changement transformationnel, notamment par une reprise verte, est nécessaire pour renverser la situation. Le Royaume-Uni et la Commission européenne ont demandé des objectifs clairs et mesurables qui permettent aux pays de se demander mutuellement des comptes. Birldlife souligne l’intérêt de la France, la Jordanie, la Slovénie et l’Équateur de faire reconnaître les liens entre la protection de la nature ou les droits de la nature et les droits de l’homme, et Pavan Sukhdev, président du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) parlant au nom des organisations de la société civile, a déclaré que le droit à un environnement sain doit être reconnu comme un droit fondamental.
Bien que les intentions soient bonnes, Birdlife relève que peu de pays ont présenté des actions concrètes. Par exemple, la Chine qui s’est engagée à devenir neutre en carbone d’ici à 2060, n’a pas dévoilé de nouveaux engagements équivalents pour la nature. Le Brésil a défendu sa souveraineté nationale et a dénoncé la « cupidité internationale » envers l’Amazonie.
Malgré le manque de propositions concrètes, l’engagement des dirigeants reste pour l’ONG une base solide vers une relance plus verte de l’économie. « Nous travaillerons avec les parties et les autres acteurs dans les mois à venir pour faire en sorte que le cadre mondial de la biodiversité post-2020 réussisse à sauvegarder les personnes et la planète pour les générations futures » a précisé Birdlife dans un communiqué.