110 nouvelles communes ont reçu le label « Terre Saine » pour valoriser leur objectif « zéro pesticide ». Deux tiers des communes d’Île-de-France indiquent être passées à zéro pesticide pour les espaces extérieurs.
A l’occasion de la 14ème semaine pour les alternatives aux pesticides, qui se déroule du 20 au 30 mars sur le territoire national, le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) ont remis le label « Terre Saine » à 110 nouvelles communes. Créé en 2014, ce label a pour objectif de valoriser les communes pionnières dans l’implantation d’un objectif « zéro pesticide ». Il entend créer une dynamique conduisant l’ensemble des collectivités françaises vers cette finalité : la démarche exemplaire de ces collectivités « doit servir de modèle à toutes les collectivités qui veulent participer pleinement à l’objectif ‘zéro pesticide’ partout en France » a ainsi déclaré François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, lors de la remise des labels. Dans cette optique, plusieurs régions ont mis en place des chartes régionales pour accompagner les collectivités volontaires dans cette démarche. Cette labélisation s’inscrit dans le plan Biodiversité de juillet 2018 du gouvernement, et témoigne de la mise en place de la loi Labbé qui, depuis le 1er janvier 2017, interdit aux collectivités d’utiliser des pesticides, avec une dérogation pour les cimetières, où les mauvaises herbes ne plaisent pas, et les terrains sportifs, ces derniers requérant des pelouses de qualité.
Dans ce contexte, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB IdF) vient de publier une mise à jour de son indicateur « Objectif zéro pesticide » dans les collectivités franciliennes : sur 690 communes ayant renseigné l’indicateur (un peu plus de la moitié des communes de la région), 67% déclarent ne plus utiliser aucun pesticide dans la gestion de leurs espaces extérieurs (allant ainsi au-delà de la loi Labbé), contre 22% avant le 1er janvier 201724% des autres déclarants indiquent recourir encore aux phytosanitaires pour les cimetières et terrains de sport, et 8% assurent être en cours de changement. « Outre le nécessaire respect de la réglementation, l’arrêt total de l’usage des pesticides par les communes leur permet d’agir sur la protection de la santé des agents et des habitants, mais aussi sur l’environnement, la biodiversité, les sols, la qualité de l’air et de l’eau », rappelle L’ARB IdF.