Après trois épisodes de blanchissement des coraux australiens en cinq ans, l’UNESCO recommande au travers d’un rapport préliminaire de rétrograder le statut de la Grande barrière de corail au niveau de « Patrimoine mondial en danger ».
La grande barrière de corail en Australie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. En raison de sa détérioration en grande partie due à la récurrence des épisodes de blanchissement des coraux, l’organe des Nations Unies recommande dans un rapport publié le 21 juin 2021, de rétrograder son statut à celui de « Patrimoine mondial en danger ». Cette décision sera examinée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa réunion de juillet.
Au travers de ce rapport l’UNESCO exhorte l’Australie à faire plus d’efforts en matière de changement climatique et de qualité de l’eau pour protéger la Grande barrière de corail. Le gouvernement australien a cependant contesté le projet de l’UNESCO d’inscrire ce site emblématique sur la liste des patrimoines en danger. La ministre de l’Environnement australienne Sussan Ley explique que selon elle, la décision de l’UNESCO ne tient pas compte des milliards de dollars dépensés pour tenter de protéger la barrière et envoie une mauvaise image à des pays qui ne réaliserait pas l’ampleur des investissements.
Richard Leck, responsable des océans pour WWF-Australie a déclaré qu’« après trois épisodes de blanchiment massif en cinq ans, l’UNESCO affirme qu’il est essentiel que l’Australie et les autres nations fassent tout leur possible pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C ». L’Australie n’a pour l’heure pas fixé d’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, car espérait l’atteindre l’atteindre « dès que possible », sans mettre en péril les emplois et les entreprises, rapporte le journal Le Monde. Richar Leck du WWF ajoute que « la perspective de perdre le statut de patrimoine mondial de la Grande Barrière de Corail est un choc qui va se répercuter dans le monde entier. Il s’agit d’un message puissant adressé aux gouvernements du monde entier sur ce que nous risquons de perdre si nous ne relevons pas de toute urgence nos ambitions en matière de lutte contre le changement climatique et de santé des océans ».
