Zimbabwe: un parc national financé par un fonds européen sur 15 ans

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Le deuxième plus grand parc du Zimbabwe va recevoir un million de dollars par an, sur au moins quinze ans, d’un fonds basé en Allemagne pour financer ses opérations et limiter le braconnage, a-t-on appris auprès plusieurs sources environnementales.

L’argent servira à payer les patrouilles des gardes forestiers, l’entretien des équipements et d’autres dépenses de fonctionnement, a précisé à l’AFP l’un des partenaires du parc, la Société zoologique de Francfort (FZS). Le parc national de Gonarezhou (sud-est), étendu sur plus de 5.000 km2 et dont le nom signifie « le lieu des éléphants » en shona, compte quelque 11.000 pachydermes et des rhinocéros noirs, dont le parc ne veut pas préciser le nombre pour raisons de sécurité. L’idée du Legacy Landscape Fund (LLF), toute nouvelle initiative internationale qui fournit des fonds pour préserver la faune sauvage et la biodiversité dans les pays pauvres, « est de fournir un financement régulier pour les opérations de base dans une zone protégée », a expliqué à l’AFP Dagmar Andres-Brümmer, porte-parole de la FZS, qui participe à cette initiative. « Un financement pour +garder la lumière allumée+ en quelque sorte », a-t-elle ajouté, alors que beaucoup de réserves naturelles en Afrique ont souffert de l’absence de revenus du tourisme pendant la pandémie. « Dans certains parcs, mêmes les patrouilles de rangers ne pouvaient pas se faire régulièrement en raison des coupes budgétaires. Le braconnage a donc augmenté de manière significative », a-t-elle ajouté dans un courriel.
Le LLF, créé en 2021, est un fonds public-privé établi en tant qu’association caritative de droit allemand pour aider à combler le déficit de financement de la conservation de la biodiversité. Parmi les participants figurent le ministère allemand du développement économique et la banque de développement KfW, l’Agence française de développement (AFD), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Fonds mondial pour la nature (WWF).  « Les zones protégées et sauvages restent le pilier de la conservation de la biodiversité et notre meilleur outil pour atténuer le changement climatique dans le monde entier », a déclaré Hugo Van der Westhuizen, directeur du Gonarezhou Conservation Trust. « La gestion efficace de ces zones nécessite un engagement à long terme en matière de financement »,a-t-il ajouté.