Le parc zoologique de Beauval en France va-t-il pouvoir garder ses pandas géants ? Cette question pourrait être tranchée lors de la visite d’Emmanuel Macron en Chine, où ces animaux sont considérés comme des trésors nationaux.
Seuls pandas présents en France, le couple formé du mâle Yuan Zi (« rondouillard ») et de la femelle Huan Huan (« joyeuse ») étaient arrivés en 2012 dans le zoo du Loir-et-Cher (centre) dans le cadre d’un prêt de 10 ans par les autorités chinoises. La famille s’est depuis agrandie avec la naissance, le 4 août 2017, de Yuan Meng (« accomplissement d’un rêve »), qui avait été très médiatisée. Le bébé doit partir en Chine d’ici un an, une fois qu’il sera sevré, mais le zoo de Beauval espère bien conserver ses parents, selon son directeur, Rodolphe Delord, qui fait partie de la délégation accompagnant Emmanuel Macron, arrivé lundi après-midi à Shanghai. « Les choses avancent dans le bon sens. Il n’y a pas de raison que les pandas ne puissent pas rester en France, car les relations franco-chinoises sont excellente , a-t-il expliqué à des journalistes. Il a indiqué avoir évoqué cette question avec le chef de l’Etat qui a promis d’en parler », lors de sa visite en Chine. Pour Rodolphe Delord, la présence des deux pandas géants à Beauval est « un symbole extrêmement fort qui permet de sensibiliser le public à la conservation de la biodiversité ». [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Depuis l’arrivée des deux plantigrades noirs et blancs aux yeux cernés de noir, la fréquentation du zooparc a bondi de 600.000 à 1,6 million de visiteurs par an, selon son directeur. Ils en sont devenus les stars, choyés dans des enclos spécialement aménagés avec des plantes venues de Chine, dont des bambous. Le parc espère célébrer dans les prochaines années une nouvelle naissance car « tous les signaux sont au vert » pour que Huan Huan tombe de nouveau enceinte. Les deux pandas géants avaient été accueillis comme des vedettes lors de leur arrivée, à bord d’un avion spécialement affrété, en janvier 2012, après de longues négociations ayant débuté sous la présidence de Jacques Chirac avant d’être poursuivies par Nicolas Sarkozy. Leur prêt avait été conclu dans le cadre de « la diplomatie du panda » développée par Pékin, qui a confié des dizaines de ces ursidés à plusieurs pays, comme les Etats-Unis ou le Japon. Au total, 23 zoos en hébergent hors de Chine. Depuis 2016, les pandas géants ne sont plus « en danger » d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais l’espèce reste toutefois « vulnérable ». Environ 500 pandas en captivité et 2.000 à l’état sauvage vivent en Chine.
Si les pandas chinois sont des stars en France, il n’en va pas de même du… cheval offert par Emmanuel Macron à son homologue chinois Xi Jinping, lors de sa première visite en Chine début 2018. Le cheval de la Garde républicaine, arrivé par avion spécial, n’a guère eu les honneurs des médias chinois, qui se sont bornés à publier de rares photos de l’animal dans son box, tout en précisant qu’il avait été placé en quarantaine à son arrivée. Les requêtes des médias français demandant à voir l’équidé sont restées lettre morte et le lieu où il se trouve n’est pas connu. « On l’a mis dans un endroit où il a un bon environnement », a assuré la semaine dernière un diplomate chinois.
La traduction en mandarin du nom du président français, « Ma-ke-long », peut se lire comme « Le cheval bat le dragon », animal symbole de la civilisation chinoise.
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