Le 27 mai, la Commission européenne a publié le bilan de l’initiative européenne lancée en juin 2018 pour lutter contre le déclin des insectes pollinisateurs sauvages. Dans l’ensemble, des progrès significatifs ont été observés, mais beaucoup d’efforts sont encore nécessaires.
Presque trois ans après le lancement de l’initiative européen pour lutter contre le déclin des insectes pollinisateurs sauvages, la Commission européenne publie son bilan qui s’avère être mitigé. « Cet examen a montré que des progrès significatifs ont été réalisés dans la mise en œuvre des actions de l’initiative », écrit la Commission dans son rapporte. Toutefois, « il reste des défis importants à relever pour s’attaquer aux facteurs de déclin. Les efforts devront être intensifiés en particulier pour faire face à la perte d’habitats dans les paysages agricoles et aux impacts de l’agriculture sur l’environnement ». D’autres défis sont encore à relever comme lutter contre les menaces qui pèsent sur les pollinisateurs et qui ne sont pas directement abordées par l’initiative notamment le changement climatique et les polluants (pesticides).
La Commission européenne rappelle que son initiative de juin 2018 a été élaborée alors que la liste européenne des espèces menacée de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a dressé un bilan inquiétant de l’état de conservation des insectes pollinisateurs. En effet, une espèce sur trois d’abeilles et de papillons sauvages est en déclin alors qu’une espèce sur dix est menacée d’extinction. L’initiative est ainsi venue fixer des objectifs à long terme pour 2030 qui consistent à générer des connaissances exploitables sur le problème, à s’attaquer à ses principales causes connues, à encourager la collaboration entre les parties prenantes et l’engagement de la société dans son ensemble.
Dans son bilan, la Commission européenne déclare que les progrès vers la réalisation des objectifs à long terme de l’initiative seront considérablement renforcés par la stratégie de l’Union européenne en faveur de la biodiversité, la stratégie de l’UE « de la ferme à la fourchette » (F2F) – qui permettra la transition vers un système alimentaire durable et qui favorise le développement durable – et du plan de l’UE pour une pollution zéro, en particulier grâce aux engagements pris pour étendre les zones protégées et restaurer les écosystèmes. La Commission européenne a également annoncé qu’elle lancerait au cours du deuxième semestre de 2021, des consultations d’experts, de parties prenantes et de citoyens, « en vue d’une éventuelle amélioration de l’initiative, en définissant de nouvelles mesures pour la mise en œuvre de ses objectifs à long terme ».
