Un groupe de scientifiques a créé une carte numérique interactive pour montrer quelles sont les zones terrestres essentielles pour inverser la perte de la biodiversité, stopper le changement climatique et prévenir l’émergence de nouvelles pandémies. Dans une étude publiée dans Science Advances, les chercheurs ont conclu qu’il est urgent de préserver 50,4% de la surface de la terre.
Des scientifiques ont créé une carte interactive permettant de voir les zones à préserver pour sauver notre planète. Selon leurs conclusions publiées dans la revue Science Advances, il est urgent de préserver 50,4 % de la surface de la Terre. Environ 15,1 % sont déjà sous protection, mais il en manque encore 35,3 %. La carte numérique et interactive créée par une équipe de recherche de l’institut de recherche scientifique RESOLVE, de l’organisation One Earth et de plusieurs universités, met en évidence les zones actuellement protégées et celles qui ont besoin d’être préservées. Pour les 35,3 % de terres qui ont besoin d’être protégées, les chercheurs ont inclus un réseau de corridors climatiques et fauniques pour relier les différents habitats; ce qu’ils ont jugé essentiel de mentionner étant donné que la perte de terres et le développement d’infrastructures sont, selon leurs recherches, des pressions qui pourraient entraîner la disparition de toute connectivité restante d’ici une décennie. Actuellement, seule la moitié des zones protégées sont connectées.
La carte peut être analysée par pays ou par 846 éco-régions définies. L’ensemble des données permet de rassembler les zones protégées et non protégées qui conservent la richesse biologique de la Terre. Relier ces zones par des corridors permettrait de créer un filet de sécurité pour nous protéger contre de nouvelles pertes de biodiversité et de futures pandémies en conservant les habitats où les maladies zoonotiques sont susceptibles de se transmettre aux populations humaines.
Bien qu’inverser la perte de la biodiversité, stopper le changement climatique et prévenir l’émergence de nouvelles pandémies sont à première vue des objectifs isolés, les résultats des recherches montrent que tout est lié. Les auteurs de l’étude soutiennent que des objectifs de conservation plus ambitieux sont nécessaires pour assurer un avenir dans lequel l’homme et la nature prospèrent ensemble.