En Europe, il existe une directive cadre sur l’eau, une sur l’air mais rien pour la terre. Pourtant, les enjeux autour de ce bien commun sont immenses. 400 organisations européennes se mobilisent autour de l’Appel du Sol, sorte de méga-pétition pour demander à l’Europe de donner aux sols une protection réglementaire.
Une seule cuillère à café de sol sain contiendrait plus d’organismes vivants qu’il n’y a d’humains sur terre. Cette terre fertile et grouillante de vie nous permet chaque jour de nous nourrir mais aussi de développer de nouveaux traitements médicaux, de réguler le climat, de participer au cycle de l’eau ou encore d’abriter des espèces incroyables.
Malheureusement, cette terre est quotidiennement malmenée par l’activité humaine et les maux sont multiples. Ainsi, en France, plus de 340 000 anciennes industries ont laissé un sol potentiellement pollué derrière elles. L’étalement urbain quant à lui grignote a une vitesse folle terres agricoles et espaces naturels quand de nombreux centre-ville, eux, sont désertés. De son côté, l’agriculture intensive appauvrit des ressources de la terre à coup de pesticides, de monocultures ou encore de labour. Obtenir une directive sur les sols, c’est d’une part reconnaître le sol comme une ressource à protéger mais également encadrer davantage ces pratiques.
Pour protéger ce bien commun en péril, 400 organisations de la société civile dans toute l’Europe, parmi lesquelles France nature Environnement (FNE), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), AgroPariTech ou la Fédération des conservatoires d’espaces anturels (FCEN) se mobilisent au sein de l’Initiative Citoyenne Européenne l’Appel du sol,. L’objectif ? Réunir un maximum de signatures d’ici le 11 septembre 2017 afin d’interpeller la Commission Européenne et ainsi l’obliger à examiner la question de la rédaction d’une directive cadre sur les sols.