Fin 2020, le ministère de la Mer lançait son plan d’action fondé sur 7 engagements afin d’améliorer les connaissances sur les interactions entre les activités de pêche identifiées à risque et sur l’état de la population de dauphins communs en Atlantique nord-est. Le ministère propose, six mois après, un bilan de la période à risque (1er décembre 2020 au 30 avril 2021).
Un plan d’action fondé sur 7 engagements a été lancé au niveau national fin 2020. Celui-ci a pour but d’améliorer les connaissances sur les interactions entre les activités de pêche identifiées à risques et sur l’état de la population de dauphins communs en Atlantique nord-est. Six mois après, les 7 engagements ont été mis en œuvre. Le ministère fait à présent le bilan de la période à risque (1er décembre 2020 au 30 avril 2021) où 70 % des échouages annuels par captures accidentelles de petits cétacés sont enregistrés. Au total, 756 échouages de cétacés ont été recensés pendant cette période sur les côtes Atlantiques. Le nombre d’échouages est inférieur à ceux des deux années précédentes, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il y ait eu une inversion des tendances souligne le ministère de la Mer. « En effet, sur 10 ans, la tendance reste à la hausse même si les données varient sensiblement d’une année à l’autre, notamment selon les conditions météorologiques qui influent sur les dérives des carcasses ».
Dans le cadre de ce plan d’action des mesures préventives ont été mises en place afin de lutter contre les captures. 73 navires sont désormais équipés durant toute l’année de dispositifs de dissuasion acoustique, appelés « pingers ». Tous les chalutiers qui devaient être équipés dès cet hiver sont donc équipés de ce dispositif d’émission de signaux acoustiques permettant d’éloigner les dauphins. Dans le cadre de l’obligation de déclaration de toute capture accidentelle de mammifères marins, 96 déclarations ont été faites par les marins pêcheurs (116 individus capturés accidentellement). Afin de mieux saisir les interactions entre les activités de pêche et les dauphins communs, la coopération des pécheurs est essentielle. Le document met également en avant que dans le cadre du programme Obsmer qui permet de renforcer la présence d’observateurs embarqués, 573 jours de mer ont été observés (5% de l’effort de pêche). 37 captures accidentelles de petits cétacés ont eu lieu. Ces échantillons constituent pour l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et pour l’observatoire Pelagis des données exploitables à analyser. 5 navires testent les équipements en caméras, 15 navires supplémentaires seront équipés avant la fin de l’année 2021.
Annick Girardin, ministère de la Mer a expliqué que « le premier bilan de cette période cruciale pour les mortalités de petits cétacés dans le Golfe de Gascogne va nourrir les actions du prochain hiver et la feuille de route que nous allons mettre en place de 2021 à 2027 ».