C’est l’effet « Réserves naturelles » ! (1 mn 30)

Photo © Schwoaze de Pixabay

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Alors que les populations d’oiseaux communs ont baissé en moyenne de 6,6% sur le territoire métropolitain français entre 2004 et 2018, elles augmentent sur la même période de 12,5% dans les Réserves naturelles.

Une étude publiée en septembre 2019 par Réserves naturelles de France (RNF) et une équipe de scientifiques confirme l’effet positif des Réserves naturelles sur la préservation des oiseaux. Grâce au protocole national STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), des données ont pu être récoltées sur plus de 200 espèces d’oiseaux dans 94 Réserves naturelles entre 2004 et 2018 ainsi que, pour analyse comparative, sur des espèces dans 1 933 sites à l’échelle nationale. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

« Les résultats indiquent que les tendances des oiseaux communs, ainsi que les abondances (toutes espèces confondues), sont bien meilleures dans les réserves qu’ailleurs en France, avec une augmentation de 0,9% des effectifs par an en moyenne dans les réserves depuis 2004, soit +12,5% en 15 ans« , indique RNF dans un communiqué. Par comparaison, les populations d’oiseaux communs ont baissé en moyenne de 6,6% sur le territoire métropolitain dans la même période, ainsi que l’avait révélé une étude du MNHN de mars 2018.

Sur 56 espèces communes, l’étude a mis en évidence un « effet réserve » significatif, les
populations de ces espèces se portant mieux dans ces espaces protégés qu’en dehors. Ainsi le Pic noir voit ses effectifs tripler en réserves et stagner hors réserves, tandis que les effectifs de Bruants des roseaux, stable dans les réserves, chutent de -55% Hors-RN. Une différence est par ailleurs observée entre les espèces spécialistes (qui ont des exigences écologiques strictes) et celles dites généralistes. Les généralistes voient leurs effectifs augmenter de 10% en RN, et baisser de 5,3% hors RN. Quant aux spécialistes, ils sont divisés en trois catégories en fonction de leur affinité à certains types d’habitats: espèces des milieux agricoles, bâtis et forestiers.

Si la tendance du groupe « forestier » est significativement positive en Réserve naturelle avec une augmentation de +47,8% (hors Réserves naturelles = -1,2%) ; les tendances des espèces « agricoles »  et des milieux « bâtis » sont en déclin léger ou plus prononcé dans les Réserves naturelles (respectivement -5,7% et -9,7%), mais bien meilleures que les effectifs nationaux, dans une situation très préoccupante (respectivement -32,3% et – 20,3%, traduisant la dégradation des habitats, la diminution des ressources et des sites de nidifications peu disponibles). « Ces résultats positifs illustrent l’utilité et l’efficacité des espaces naturels protégés pour la conservation du patrimoine naturel, non seulement pour les espèces rares et menacées mais aussi pour les espèces dites communes« , conclut RNF.

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