Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement reconnu la propriété communautaire de trois concessions forestières, qui, ensemble, constituent la zone de conservation de Nkuba, donnant ainsi un espoir pour la survie du gorille de Grauer, une espèce en danger critique d’extinction.
Le gouvernement congolais a officiellement reconnu la propriété communautaire, par deux peuples autochtones, d’une zone de conservation reliant trois concessions forestières. Ensemble, ces trois espaces forment la zone de conservation de Nkuba, une zone protégée de 1 580 km2, située entre les parcs nationaux de la Maiko et de Kahuzi-Biéga. Cette décision de la République Démocratique du Congo (RDC) donne un espoir de survie au Gorille de Grauer (Gorilla beringei graueri), une espèce en danger critique d’extinction vivant dans la région. Ce gorille, que l’on ne trouve qu’en RDC, est menacé par la perte de son habitat, par le braconnage pour la viande de brousse et les conflits civils.
La zone de conservation de Nkuba est cogérée par les communautés locales et le Dian Fossey Gorilla Fund. En échange de la protection des gorilles que les communautés fournissent en arrêtant de les chasser et en alertant les autorités en cas de braconnage, les dirigeants de l’organisation affirment qu’ils fournissent une éducation, des emplois et une formation à la conservation aux populations locales afin de soutenir les efforts de protection du gorille de Grauer et d’autres espèces menacées qui vivent dans les forêts. Selon le Dian Fossey gorilla fund qui travaille avec les dirigeants locaux depuis 2012 pour assurer la protection de la zone, « la reconnaissance officielle de la zone de conservation de Nkuba représente une victoire pour les droits des communautés et la conservation, car elle augmente de plus de 70 % la superficie des forêts appartenant aux communautés dans le territoire de Walikale », indique le site d’informations Mongabay.
Les chercheurs du Dian Fossey Gorilla Fund estiment qu’environ 200 Gorilles de Grauer vivent à Nkuba, mais la majorité d’entre eux (environ 75 %) vivent en dehors des zones protégées. L’organisation indique que maintenant que les communautés sont propriétaires des forêts, elles sont davantage incitées à les protéger, motivées par l’emploi stable, les soins de santé, le paiement des frais de scolarité et l’amélioration des conditions de vie que procure le fonds Fossey.